mardi 17 mars 2015

La famille Coppée et le château de Fourdrain

                                             
On ne peut parler de Fourdrain sans mentionner son château et la famille Coppée qui l'a acquis en 1920.                                                      

LA FAMILLE COPPEE 

Cette famille est originaire du Hainaut belge, ennoblie avec " collation du titre de Baron par lettre du Roi des Belges du 25 février 1912 ". Elle s'est fixée à Fourdrain depuis 1920 (acquisition du château dont l'origine remonte à la restauration).


                         
                               Entrée du château donnant sur la route qui mène de Fourdrain à Brie

                                                               
                                                                      Grille côté pâtures


                                                                           
                                         
                                                                          BLASON

  D’Azur à Deux Pics de Mineur, d’Argent en Chef
 Et à Cinq Flammes d’Or, posées Trois et Deux
Au Chef d’Argent chargé d’une Voile d’Azur 
Timbre : couronne de Baron belge
 Cimier : torche d’Argent, enflammée d’Or
 Supports : deux Cerfs d’Argent


                       Devise : ACTA non VERBA

                       Règlement d’armoiries du 25 février 1912 
                       Noblesse belge 1999-7




Pendant la guerre 1914/18, le Baron belge Evence COPPEE résidait dans la région de Charleroi où il assurait l’exploitation de mines de charbon dont il était propriétaire. Promoteur avisé, il créa des fours à coke qui alimentèrent les aciéries allemandes productrices d’armement, KRUPP dans la Ruhr. La Belgique est occupée par les Allemands mais le Baron COPPEE reste à la tête de son usine. 

La guerre terminée, estimant qu’il valait mieux investir ses bénéfices hors de la Belgique, il vint dans notre région acheter toutes les terres libres du fait de la disparition de leurs propriétaires, tués à l’ennemi. Il procéda au rachat de nombreux dommages de guerre et avec une solide équipe d’ingénieurs agronomes et d’architectes, il entreprit la construction de grandes fermes modèles, toutes identiques dans leur conception. 

Dans chacune d’elles, on trouvait tous les instruments aratoires dernier « cri », un grand cheptel : chevaux, bœufs, vaches, veaux, taureaux, troupeaux de moutons, porcs, chèvres, un grand clapier et une basse-cour avec toutes sortes de volailles.

Quand il apparaît à Essigny le Grand fin 1919, le choix du Baron COPPEE n’est pas anodin : il vient prendre contact avec les épouses des petits cultivateurs qui ne sont pas revenus de la guerre, tués ou disparus. La situation de ces femmes est précaire. Tout a disparu. Le village a été rasé, il n’y a plus un mur debout. 

Les habitants vivent dans les caves encore existantes ou sous des abris constitués par les tôles « Métro », ramassées sur le champ de bataille : quart de cylindre qui, accolés côte à côte, enterrées et recouvertes de terre, formaient des abris et des chambrées pour les hommes de troupe. En acier très épais de 2 cm d’épaisseur, ondulé sur toute la longueur ce qui renforçait encore leur solidité, ils résistaient aux bombardements. On pouvait se tenir debout au centre. En 2000, il en reste encore quelques uns utilisés dans le village.

Revenons aux réfugiés de retour chez eux, notamment les femmes. Que faire ? le cheptel n’existe plus, ainsi que tous les engins agricoles permettant le travail de la terre. Pour le moment, on jardine pour ne pas mourir de faim. 

Monsieur le Baron COPPEE vient proposer à ces femmes de cultivateurs disparus l’achat de leurs terres. Paiement comptant. Et en cas d’accord, il s’engage à leur faire construire dans le plus bref délai une maison provisoire pour les loger : 2 pièces couvertes de carton bitumé. Le paradis, par rapport aux endroits où elles vivent avec leurs enfants. Les achats/ventes sont donc réalisés au plus tôt et le Baron embauche des ouvriers pour remettre les terres en état. 

Deux briqueteries rudimentaires s’installent dans ce village ; grâce à elles, la reconstruction va se faire rapidement. 

Texte de Pierre GOBEAUX  



Le Château de Fourdrain 

L'ancien château



Le château avant la guerre de 1914-1918



Le château avant la guerre 1914-1918
Vue prise depuis le "Parc du château de Brie"  


Le château avant la guerre de 1914-1918

Les communs, le parc et l'étang du château










Le château en 1914-1918

Le 17 octobre 1918, une mine à retardement posée par les allemands explose vers 19h30, soit 4 jours après la libération du village. Résultat : 20 morts et 35 blessés. La C.H.R. (Compagnie Hors Rang = intendance) de la 32e Division d'Infanterie venait de s'y installer.
En se repliant, l'armée allemande mine ou enflamme tout ce qu'elle peut. C'est ainsi qu'un JMO (Journal des Marches et Opérations) indique que "Saint-Nicolas est détruit" et un autre que "La Bovette est en flamme" ou encore, à Fourdrain, "des chaumières flambent".

                               
                                                      Le château endommagé (1918)



Des soldats français après l'explosion de la mine 



Le château rénové et transformé

Après la 1ère guerre mondiale, le château fait l'objet de travaux importants, une tour ronde et un clocheton vont considérablement changer son apparence.








Le château de nos jours





Le château est, 100 ans après son acquisition, toujours dans la famille du baron Coppée. Ce sont les descendants de la baronne Elisabeth Le Hodey, née Coppée qui l'habitent et y exploitent des chambres d'hôtes.


La baronne le Hodey, femme de cœur et d’action  

1er août 2013

Décédée à l’âge de 93 ans, la baronne le Hodey, née Élisabeth, dite Betty Coppée, sera inhumée à Ochamps ce vendredi. Elle était une femme d’action et de convictions. Elle a joué un rôle déterminant dans la promotion du rôle des femmes en politique. C’est d’ailleurs elle qui créa en 1974, avec Cécile Goor, la première section des femmes PSC, dont elle fut la présidente. La baronne le Hodey, née Élisabeth Coppée, est décédée samedi dernier à Fourdrain, dans l’Aisne, en France. Elle était âgée de 93 ans. Ses funérailles seront célébrées demain, vendredi, à 11 h, en l’église Saint-Adrien d’Ixelles.

L’inhumation aura lieu dans le caveau de famille, à Ochamps, où elle reposera aux côtés de son époux Philippe, décédé en 1966, de son fils Dominique, ou de son petit-fils Oscar. 
«Betty le Hodey était une personnalité engagée dans la société qui avait développé une immense capacité d’écoute et d’amour à l’égard de sa famille, enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, amis et proches», soulignent les Femmes cdH.
Sœur aînée du baron Évence Coppée, la défunte est toujours restée fidèle à ses racines. Elle avait passé toute son enfance et sa jeunesse à Ochamps et à Roumont. 
« Dès qu’elle le pouvait, elle quittait Bruxelles et venait respirer le bon air de nos forêts », explique Benoît Coppée, neveu de la défunte.
Tout en épaulant son mari, très tôt disparu, dans ses activités politiques – il fut tour à tour député puis sénateur –, Betty le Hodey consacrait toute son énergie à sa nombreuse famille, forte de sept enfants. Plusieurs de ses fils ont été de grands patrons éditoriaux des journauxLa Libre Belgique et La Dernière Heure à travers le groupe IPM.
Tour à tour commissaire fédérale des guides catholiques de Belgique, administratrice de plusieurs sociétés et de la RTBF, Betty Le Hodey avait été anoblie par le roi Albert voici cinq ans (notre photo). Ce titre ne l’empêcha nullement de rester fidèle à son image, celle d’une grande dame, qui a toujours veillé à rester proche des gens, notamment du monde agricole, dans le giron d’Ochamps et Libramont.

Faire-part de décès de la Baronne Le Hodey

Monsieur et Madame Patrice le Hodey,
Baron (†) et Baronne Dominique le Hodey,
Comte (†) et Comtesse 
Krzysztof de Werszowec Rey de Naglowice,
Monsieur et Madame Hughes Nieuwenhuys,
Monsieur Bernard le Hodey (†),
Monsieur et Madame Emmanuel Woronoff,
Monsieur et Madame Philippe le Hodey,
Monsieur et Madame François le Hodey,
ses enfants
et leurs enfants et petits-enfants;
Le Baron et la Baronne Coppée,
leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants,
son frère, sa belle-soeur,
ses neveux et ses petits-neveux;
vous font part que le Seigneur a rappelé à Lui la
Baronne le Hodey
épouse de Philippe le Hodey (†)
née Baronne Elisabeth (Betty) Coppée
décédée entourée de l'affection des siens,
le 27 juillet 2013 à Fourdrain (Aisne),
dans sa quatre-vingt quatorzième année.
Betty fut entre autres :
Commissaire Fédérale
des Guides Catholiques de Belgique
Présidente fondatrice des femmes PSC
Administrateur du Groupe Coppée, de la RTBF,
de la Banque Bruxelles Lambert et de Lafarge
La célébration eucharistique
aura lieu le vendredi 2 août à 11 heures
en l'église Saint-Adrien,
avenue Dossin de Saint-Georges, Ixelles, Bruxelles.
L'enterrement aura lieu le vendredi 2 août
à 17 heures 30, au cimetière d'Ochamps.
1050 Bruxelles - Avenue Franklin Roosevelt, 35.
famillelehodey@gmailcom

















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