Ainsi, très jeune, j'ai pu découvrir ce lieu impressionnant chargé d'histoire. Ce site, majestueux, dont les origines se perdaient dans le temps et dans l'espace, retiré de tout, enveloppé de silence, entouré d'eau, était pour moi aussi mystérieux qu'inquiétant. Je ne m'en suis d'ailleurs jamais trop approché.

L'abbaye de Saint-Nicolas-aux-bois Histoire : | ||
| Petit village de l’ancien Laonnois, situé au milieu de la foret de St-Gobain, à 15k de Laon, autrefois de l’intendance de Soissons, du bailliage de Chauny, élection et diocèse de Laon, aujourd’hui du canton de La Fère, arrondissement de Laon, diocèse de Soissons. Le village de St-Nicolas doit sa naissance à une abbaye de moines bénédictins, qui fut fondée dans les dernières années du 11e siècle, sur son terroir alors désert et sauvage. Cette maison religieuse, qui acquit promptement de grands biens, ne put échapper, malgré son isolement, aux malheurs dont eurent tant à souffrir les établissements de ce genre aux 14e ,15e siècles. Après l’avoir pillé une première fois, les Anglais revirent en 1403, et tuèrent son abbé. Quinze ans après, ils la pillèrent de nouveau et massacrèrent beaucoup de monde qui s’y était réfugié. Les calviniste achevèrent sa ruine en 1567, en en enlevant tout ce qui s’y trouvait de précieux ; mais la paix s’étant enfin rétablie, une bonne administration rétablit si bien les affaires de cette abbaye, qu’au moment de la révolution ses revenus s’élevaient à environ 40,000 liv. on y comptait alors 5 religieux. Au 14e siècle, les habitants de St-Nicolas n’ayant pu obtenir leur affranchissement des religieux dont ils étaient les serfs, abandonnèrent leur village et aillèrent établir ailleurs,. Aucune menace s’ayant pu les déterminer à revenir, l’abbé de St-Nicolas leur accorda, en 1401, le rachat de la morte-main de leurs biens, moyennant 5 sous parisis par tête. Au commencement de 12e siècle, ce village n’était encore qu’une annexe de la paroisse de St-Pierre de Crépy ; mais en 1403, Enguerrand, évêque de Laon, l’érigea en cure à cause de l’accroissement de sa population ; elle était, dit-on, devenue assez considérable, lorsque l’édit de Nantes la dispersa, les habitants ayant pour la plupart embrassé la religion protestante. Dans la foret, à peu de distance des ruines de l’abbaye, on voit un petit monument en pierre, composé d’un fût de colonne surmonté d’une croix . il fut élevé au milieu du 13e siècle, en souvenir de trois jeunes élèves de l’abbaye qui , ayant été surpris chassant dans les bois du sire de Coucy, furent pendus aux branches des arbres par les gardes de ce seigneur sans aucune forme de procès. Cette exécution sauvage donna lieu à un procès qui fut plaidé devant St Louis. Ce prince voulut punir le sire de Coucy de la peine du talion, et ce dernier ne sauva sa vie qu’à grand peine. Culture en 1760, 3 charrues, 60 arpents de prés, 600 arpents de bois. | ||
Le Tortoir est un prieuré fortifié qui se situe dans la commune de Saint-Nicolas-aux-Bois, dans le département de l'Aisne, dans la forêt de Saint-Gobain. L'édifice a été classé Monument historique le 1er août 1912. Construit le long du vallon Saint-Lambert, sur l'emplacement d'une ancienne chapelle.
Il était alors une dépendance de l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois qui avait été fondée par Philippe Ier vers 1080. Ce monastère avait fondé un autre prieuré à l'autre extrémité du vallon. Cet ensemble monastique permettait de mettre en valeur la région.
Le Tortoir est donné à l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois par Guy, trésorier du chapitre cathédral de Laon, contre une redevance annuelle. Une charte de l'évêque de Laon Barthélemy de Laon datant de 1139 confirme cette donation du Tortoir sous l'appellation villa de Tortorium. Le terme de villa peut laisser penser que ce n'était alors qu'une ferme. Le domaine se trouvait à proximité de l'église paroissiale Sainte-Geneviève démolie au xviiie siècle. En 1196, l'abbé de Saint-Crépin-le-Grand de Soissons, puis en 1214 l'abbé de Saint-Vincent de Laon cèdent les biens qu'ils possèdent au Tortoir à l'abbaye Saint-Nicolas.
C'est au xiiie siècle que des bâtiments résidentiels ont dû être ajoutés car en 1285, après avoir abandonné ses fonctions, l'ancien prieur de Saint-Nicolas-des-Bois obtint de se retirer au Tortoir avec son chapelain et trois domestiques.
Les bâtiments actuels s'ordonnent sur un plan carré. Deux côtés,nord et ouest, sont occupés par des murs. Une chapelle formé de deux travées barlongues voûtées d'ogives se trouve sur le côté sud qui était relié d'après un plan de 1646 à un logis placé à l'ouest. Un grand bâtiment se trouve sur le côté est.
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Ce dernier bâtiment de dimensions considérables, long de 28 mètres et large de 10 mètres, à un étage à l'origine, a fait l'objet de nombreuses suppositions sur sa fonction. Viollet-le-Duc y voyait une maladrerie, Camille Enlart en faisait le logis de l'abbé de Saint-Nicolas, Eugène Lefèvre-Pontais proposait d'y voir un réfectoire et dortoir des hôtes de l'abbaye, Thierry Crépin-Leblond en faisait une maison abbatiale. L'architecture du bâtiment se rapproche de celle de la galerie des Merciers du Palais royal de l'île de la Cité à Paris construite par saint Louis mais cette datation semble trop précoce. Les dernières propositions font remonter ce bâtiment au premier quart du xive siècle en le faisant construire par l'abbé Thierry II ou Théodoric de Suisy (vers 1328-1360). Son oncle Étienne de Suisy avait été nommé chancelier par Philippe IV, en 1302, puis cardinal par le pape Clément V en 1305.
En 1567 les protestants ravagent l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois. Bien qu'aucun texte ne concerne Le Tortoir, il est probable que ses bâtiments ont subi le même sort. En 1604 et jusqu'à la Révolution, les terres sont louées à des fermiers.
Un manuscrit de 1667 cite des travaux importants réalisés au Tortoir en 1660. Ces travaux avaient été laissés inachevés faute d'argent.
En 1791, les biens du clergé étant sécularisés, Le Tortoir est acquis par une famille de cultivateurs qui l'a conservé jusqu'en 1883.
Le Tortoir est acquis en 1925 par la Société industrielle et agricole de la Somme qui avait été créée par l'industriel belge Coppée. Il souhaitait en faire un domaine d'expérimentation agricole. Il a alors confié à l'architecte belge Vanden l'aménagement des bâtiments. Le grand bâtiment est transformé en étable. Les ouvertures sont bouchées pour consolider la façade. L'architecte en chef des monuments historiques Jean Trouvelot présenta un projet de restauration non réalisé du fait de la guerre.
Il est aujourd'hui une propriété privée.
Construit le long du vallon Saint-Lambert, sur l'emplacement d'une ancienne chapelle.
Il était alors une dépendance de l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois qui avait été fondée par Philippe Ier vers 1080. Ce monastère avait fondé un autre prieuré à l'autre extrémité du vallon. Cet ensemble monastique permettait de mettre en valeur la région.
Le Tortoir est donné à l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois par Guy, trésorier du chapitre cathédral de Laon, contre une redevance annuelle. Une charte de l'évêque de Laon Barthélemy de Laon datant de 1139 confirme cette donation du Tortoir sous l'appellation villa de Tortorium. Le terme de villa peut laisser penser que ce n'était alors qu'une ferme. Le domaine se trouvait à proximité de l'église paroissiale Sainte-Geneviève démolie au xviiie siècle. En 1196, l'abbé de Saint-Crépin-le-Grand de Soissons, puis en 1214 l'abbé de Saint-Vincent de Laon cèdent les biens qu'ils possèdent au Tortoir à l'abbaye Saint-Nicolas.
C'est au xiiie siècle que des bâtiments résidentiels ont dû être ajoutés car en 1285, après avoir abandonné ses fonctions, l'ancien prieur de Saint-Nicolas-des-Bois obtint de se retirer au Tortoir avec son chapelain et trois domestiques.
Les bâtiments actuels s'ordonnent sur un plan carré. Deux côtés,nord et ouest, sont occupés par des murs. Une chapelle formé de deux travées barlongues voûtées d'ogives se trouve sur le côté sud qui était relié d'après un plan de 1646 à un logis placé à l'ouest. Un grand bâtiment se trouve sur le côté est.
La forêt de Saint Gobain | ||




































